La casse brutale ne se produira jamais. C'est la récession des soupapes, qui est un phénomène lent. Graduellement et plus ou moins vite selon la qualité des fonderies, la soupape vient frapper son siège sans être amortie par le plomb présent dans le carburant. Il est à noter que le plomb tetraéthyle avait déjà été graduellement éliminé pendant les années 80 au profit d'un substitut de plomb à base de potasse, pourtant moins efficace que le plomb.
C'est pour des raisons mécaniques que le plomb tétraéthyle avait été introduit très tôt dans l'histoire de l'automobile. C'est pour des raisons écologiques que l'on a dû y renoncer. D'une part parce que les vapeurs de plomb sont des polluants atmosphériques, d'autre part parce que le plomb est lui-même incompatible avec les pot catalytiques. Dans le même temps l'utilisation de sièges rapportés par les constructeurs automobiles s'est généralisée, surtout parce que l'utilisation d'alliage d'aluminium pour les fonderies moteur s'est également généralisée, ce qui implique forcément l'utilisation de sièges durcis.
Pour nous qu'est-ce que cela implique ? A terme, le jeu aux soupapes se dérègle et devient de plus en plus difficile à régler, jusqu'au moment où tout pète. C'est là que ça se complique, car il n'est pas évident de rapporter un siège en acier neuf sur un siège fonte détruit.
Il y a donc bien un avis tranché sur la question: sans sièges rapportés en acier, une culasse fonte est condamnée à plus ou moins long terme. Après, chacun trie selon profil. Une culasse de 8 en ligne de 1955 hyper rare sur une voiture qui vaut 100000 ou une brave culasse de small chevrolet de camionnette à 500 boules la paire en neuf devront être refaites ou non, préventivement ou curativement.